La fascination éprouvée par les indiens d’Amérique et leur folklore provient, pour une grande part, de notre enfance ou celle de nos parents, au temps des westerns qui passaient à la télévision ou au cinéma.
C’est avant tout, une sorte d’attraction instinctive pour le mouvement, la nature mais aussi la violence, le pouvoir, la guerre.
Comme beaucoup d'enfants de ma génération on a souvent joué « aux cow-boys » où le rôle des indiens était les méchants et les perdants, dans la logique forcément apprise du happy end.
Puis en grandissant et prenant des positions largement pacifistes, la fascination pour ce peuple dit sauvage et présentant une surprenante harmonie avec la nature, est devenue presque douloureuse.
Dans le sens où je souffre dans notre époque où la nature est un mot comme les autres, et un arbre
déplaçable, ou facilement remplaçable, où les animaux sont « cultivés » etc..
Les indiens dans ce sens sont devenus des sortes de symbole de cet amour et ce respect que je crois que l'on doit à la nature.
Comme artiste, qui travaille dans le social, je crois intéressant de transposer un des éléments de cette culture, le plus sacré, le Totem, dans l'éventail des animations artistiques/sociales que je propose comme Boîte Magique.
D’autant plus que des phénomènes sociaux, surtout chez les jeunes, comme le graffiti ou les tag sont des sortes de nouveaux rites urbains, qui forcement ont des racines dans l'histoire.
"Utiliser" ces envies d'expressions instinctives et en bonne partie "enragées", les canaliser, les rendre "compréhensibles" et surtout "bien placées" en respect de l'environnement. Ce sont les envies et ambitions de ce projet.
Un public de jeunes et même de la "catégorie difficile" ou « défavorisée » est d'autant plus, le public idéal!
TonTotem, alors, peut devenir notre totem, le temps d'un rencontre humaine, et une énergie souvent dispersée peut ainsi "servir" à"colorer le gris qui avance..."
Alfonso
dit "
Boite Magique
17.1.2008